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La densification des territoires peut être néfaste pour la santé mentale si elle est mal encadrée. Les liens sociaux peuvent contribuer à lutter contre ces fragilités. Surtout pour les personnes âgées, plus sensibles à la manière dont les espaces habités évoluent.

Emma Vilarem, docteure en neurosciences cognitives et spécialiste des interactions sociales, a créé avec trois associés l’agence parisienne [S]CITY.

Pourquoi le volet santé mentale n’est pas davantage pris en considération dans la fabrique des territoires ?

EMMA VILAREM. Les raisons sont multiples. Il s’agit d’un champ d’études relativement récent. Il y a une prise de conscience de plus en plus importante de la dimension du sensible dans l’aménagement du territoire mais elle doit encore faire son chemin. Tout comme le fait que le lien social est essentiel pour la qualité de vie et la santé mentale des habitants. Or, nous remarquons que ce lien a tendance à être plus distendu dans les espaces densément habités. Incriminer la densification serait toutefois réducteur. Il faut regarder ailleurs aussi et voir comment la manière de concevoir des lieux habités permet de créer du lien social. Et c’est ce que nous tentons de faire. Et, bonne nouvelle, nous constatons ces derniers temps que certains appels d’offre mentionnent désormais les sciences cognitives.

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Cet article a été publié dans la revue Espace-vie du mois de mai 2024 (318) de la Maison de l'urbanisme du Brabant wallon.


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