Le patrimoine englobe l’ensemble de notre environnement bâti et non bâti. Ce qui se construit aujourd’hui représente le patrimoine de demain autant que la culture du bâti actuelle et à venir. Une nouvelle donne entre désormais en jeu : la capacité de ce patrimoine à se régénérer, soit évoluer au fil des besoins sociétaux tout en préservant les caractéristiques historiques.
Deux textes majeurs témoignent de l’évolution de la vision sur notre patrimoine bâti. Si la charte de Venise s’attachait en 1964 aux questions de la conservation et de la restauration des monuments et des sites, la déclaration de Davos de 2018 élargit le champ pour valoriser, intensifier et développer une culture du bâti de qualité. Le premier, écrit au paroxysme de la période moderniste, se centre sur le monument historique « qui porte témoignage d’une civilisation particulière, d’une évolution significative ou d’un évènement historique ». Le second, qui prend en compte les crises socioéconomiques et environnementales, englobe dans la culture du bâti « l’ensemble de l’environnement bâti » incluant « les monuments et d’autres éléments du patrimoine culturel, la création contemporaine, les infrastructures, l’espace public ainsi que les paysages ». La déclaration de Davos ouvre donc le regard sur l’ensemble de l’existant pour agir sur lui de manière globale mais aussi bienveillante car il prend en compte l’effet du cadre de vie sur la société : « un environnement bâti de qualité répond donc non seulement à des exigences fonctionnelles, techniques et économiques, mais aussi aux besoins sociaux et psychologiques de la population ».
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Cet article a été publié dans la revue Espace-vie du mois de mars 2024 (317) de la Maison de l'urbanisme du Brabant wallon.
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