De la rencontre de deux concepts tendance naissent les nouvelles idées : forme, matière, énergie, …
L’impression 3D et les tiny houses n’y dérogent pas. Les prototypes commencent à se multiplier. Si les premiers sont vraiment minuscules, les plus récents prennent un peu d’ampleur et semblent très confortables. Quelques exemples.
La notion de Tiny house évoque une micro-maison, éventuellement sur roue, un habitat nomade, écologique, tout confort dont la surface au sol tourne autour des 10 à 15 m². Mobile, elle est tractée par une voiture, un pick up ou, pour les plus grandes, sur une plateforme.
Les minuscules
Les premiers essais d’impression 3D de tiny houses ont accouché de volumes réduits. A l’exemple de la très petite micro-maison imprimée l’année passée par le studio hollandais DUS Architects en plastique bio-sourcé. Sa faible surface (8 m²) – et la baignoire extérieure - la destine plutôt à l’habitat temporaire lors de catastrophes. La piste de capsule d’habitat urbain pourrait aussi être envisagée pour le futur.
Le second exemple est une réalisation américaine en béton. Alex Le Roux, alors étudiant à l’université texane de Baylor, a conçu une imprimante 3D pour du béton avec laquelle il a réalisé un petit volume qui s’apparente plus à une petite cabine très basique.
Voir les essais préliminaires
Comme le premier bureau d'achitectes, il travaille maintenant sur un projet d'habitation à plus grande échelle.
Les plus grandes
Nous restons aux Etats-Unis, toujours en 2015-16. Une équipe d’architectes et de chercheurs de l’Université du Tennessee ont développé un concept innovant de maison mobile couplée énergétiquement à son véhicule de traction : le projet AMIE 1.0. Tous deux sont imprimés 3D en fibre de carbone renforcée de plastique ABS. L’originalité du concept réside dans le partage – transfert d’énergie entre l’habitation et le SUV.
Voir la présentation du projet en vidéo (en anglais)
Et la petite dernière, une tiny house imprimée par une entreprise américaine, Apis Cor (San Francisco) et ses partenaires. Le prototype a été réalisé en Russie, près de Moscou. Ici, ce n’est pas la maison qui est mobile mais l’imprimante ! L’impression de l’enveloppe, des murs porteurs et cloisons en géopolymère n’a pris que 24 heures pour une surface au sol +/- 38 m². Les murs ont été isolés par injection de PUR. Le toit plat se compose de membranes polymères avec une isolation en PIR. Un plâtre minéral (ciment blanc, marbre, granit) décoratif peint assure la finition des murs intérieurs et extérieurs, comme le montre la vidéo. Une micro-maison qui a tout le confort d’une grande pour +/- 10 000 $.
Une idée astucieuse
La dimension des éléments imprimés est limitée par le cadre ou le bras de l’imprimante, à moins de la déplacer. Ce jeune Suédois a eu l’idée d'une suspensions par câbles à partir des murs et plafond d’un local. Deux avantages : l’impression se fait en intérieur et n’est pas assujettie par des conditions climatiques, la taille de l’objet n’est limitée que par les dimensions du local. Cette vidéo en explique le principe.
Sources :
- « DUS Architects builds 3D-printed micro home in Amsterdam », Amy Frearson, 30/08/2016, www.dezeen.com
- « 3D Printed, Livable Tiny House Built in Only 24 Hours by the Vesta V2 Concrete Printer », Clare Scott, 20/06/2016, 3dprint.com
- « Un concept de tiny house imprimée en 3D autonome et mobile », Pascal, 02/04/2016, www.construire-tendance.com
- « A 10K tiny house 3D-printed in 24 hours », Lacy Cooke, 02/03/2017, inhabitat.com
- « Frameless 'Hangprinter' RepRap turns an entire room into a 3D printer », Benedict, 08/03/ 2017, www.3ders.org
- apis-cor.com
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